a réforme universitaire de 1993 a eu pour effet, l’exercice d’une pression sur la ville de Soa, compte tenu de sa faible capacité, à contenir une infrastructure d’importance comme l’université. Les autres villes, Buea, Bamenda, Tschang, Ngaoundéré et Douala bénéficiaires de la même réforme n’ont pas connu la même pression vu leur taille pouvant égaler la ville de yaoundé. La pression sur la ville de Soa, s’est notamment exprimée par l’augmentation rapide de la population, qui de façon systématique, est venue bousculer la structure sociale encore à l’état artisanal.
La réforme universitaire avait pour but, la décongestion de l’université de yaoundé et la professionnalisation des études universitaires. Un objectif qui s’est renfermé sur les seules préoccupations d’enseignements. Soa petit village, va alors subir les contre coups d’un développement planifié presqu’à la hate. En réalité, les vrais mobiles de la réforme de 1993, sont déterminés par les effets pervers de la crise économique des années 80, où l’Etat du Cameroun
agonisant, ne peut satisfaire aux besoins des populations qui d’autant plus, se complexifient avec les vents d’Est porteurs de revendications politiques, dans un contexte de déchirure structurelle et d’absence d’aménagement du territoire. L’Etat par sa réforme universitaire de 93, a transmis son agonie à la ville de Soa. Cette agonie est saisissante pour tout observateur en transit au centre ville. La présence des motos taxi, des cars de transport, du marché de soa et des structures administratives sur un même site, etouffent la ville. Les effforts doivent être consentis par les autorités municipales pour transformer la ville de soa. Encadré par sa proximité avec la ville de Yaoundé, Soa ne dois pas seulement subir le passif de la capitale politique. Elle peut aussi saisir les opportunités que yaoundé peut lui offrir par ses infrastructures.