La rivière Mbendé fait souvent parler d’elle. A la tombée de la moindre pluie, ses eaux débordent et coupent l’interconnexion qui existe entre le quartier administratif et le reste de la ville de Soa. Aucun passant en voiture ou à pieds, ne peut se permettre de traverser le pont établit sur ladite rivière, pour se rendre à la sous-préfecture ou au lycée technique sans courir le danger de se faire engloutir par les eaux de Mbendé. En période de classes, crie un riverain : « aux mois de septembre et octobre lorsqu’il pleut, les élèves qui quittent le centre ville pour se rendre au lycée technique, sont privés de rejoindre leur établissement, sauf à attendre que la montée des eaux baisse, ce qui est souvent possible le lendemain de la tombée d’une grande pluie » les eaux de la rivière Mbendé trouvent grâce de leur montée facile, au caractère médiocre du pont qui sert de passerelle. Beaucoup de témoignages sur place sont unanimes sur le fait que, si les autorités municipales avaient mis les moyens nécessaires pour la construction d’un vrai daleau à l’endroit où montent les
eaux, Mbendé ne poserait plus de problèmes en temps de pluies. Le ferment de la montée des eaux de Mbendé n’est pas le seul fait d’un pont de fortune. Le lit de Mbendé est recouvert sur toute sa surface, d’une broussaille séculaire. Les eaux ont du mal à circuler normalement. Quand elles abondent, elles ne peuvent que déborder sur le pont et ses rives, pour chercher et retrouver son chemin
Jean Bosco Awono