« Il ne s’agit pas seulement de s’excuser pour ce que nous avons fait (…) non, il s’agit d’assumer la responsabilité de ce que nous avons fait en bien ou en mal dans le passé ». C’est en ces termes que devant la presse internationale présente à Lisbonne, le président portugais s’est exprimé au sujet de sa volonté à réparer les crimes perpétrés par son pays, pendant la période de la colonisation. La colonisation dès son lancement en 1885 par la conférence de Berlin, a détruit de nombreux pays cibles. Les séquelles de ce crime odieux contre l’humanité, sont un chromatisme pour la mémoire et continus de paralyser durablement les victimes. Cependant, une partie significative de l’opinion publique portugaise, pense que Marcelo Rebelo De Sousa a trahi tout le Portugal. Pour elle, il n’est pas question d’envisager une quelconque réparation des dommages causés par leur pays du fait de la colonisation. Pourtant, en terre africaine et au Cameroun notamment, les yaoundéens y voient un frémissement vers la reconnaissance de l’humanité nègre par les occidentaux qui l’avaient longtemps renié. L’opinion savante au sujet de ces indemnisations est mesurée et tranche en ces termes : « Il faut déjà saluer ceux des anciens pays coloniaux qui ont commencé à rétrocéder aux anciennes colonies les biens et les objets emportés. Il faudrait cependant déplorer qu’ils soient juges et parties. Car, c’est eux qui indiquent ce qu’ils ont pris et ce qu’ils décident de rétrocéder. Il faudrait également se demander s’il n’y a pas un agenda caché dans ces rétrocessions car ce sont des pays qui ne sont pas naturellement portés vers l’altruisme. ».
Tobie Atangana