La première session du Conseil Régional du Centre pour l’exercice 2024, présidée ce matin du 12 avril 2024 par son président Monsieur Gilbert Tsimi Evouna, a dégagé une forte odeur de bilan des trois années d’existence de l’institution. Dès sa prise de parole, Gilbert Tsimi Evouna a évoqué les difficultés auxquelles le conseil régional fait face. Ces difficultés sont d’ordres institutionnels. A ce propos, la loi portant code général des collectivités territoriales décentralisées, prévoit une bagatelle de compétences pour les régions du Cameroun. Ces compétences ne peuvent malheureusement être transférées aux régions, que par le mécanisme juridique d’acte pris par les pouvoirs centraux que sont notamment, le président de la république, le premier ministre, les autres membres du gouvernement par voie décrétale ou par arrêté. Ce verrou institutionnel a eu pour effet, la timidité du transfert des compétences aux régions, le non aboutissement du projet de loi sur la fiscalité locale. Résultat, les performances des conseils régionaux comme notamment celui du Centre, ont été plombées depuis 2O2O. Toutefois, le président du conseil régional du Centre et son équipe, ont mis à profit les fonds issus de la dotation générale de décentralisation, des recettes provenant des comptes d’exploitation du domaine et des ressources versées dans le cadre des dossiers d’appel d’offre, (DAO) pour réaliser certaines activités de développement. A côté de la mise à disposition des fonds pour le fonctionnement du Conseil, on note la réalisation en cours de certains travaux routiers à l’instar du tronçon routier Bafia-Bokito, Nkeleng-Mbebe dans le département du Mbam-et-Inoubou. L’entretien du tronçon routier Etoa-Afan-Oyoa-Bikok et Afan-Oyoa-carrefour Mekoumbo dans le département du Mfoundi et la Mefou et Akono. Ces activités de développement se sont étendues dans d’autres départements et on relève par ailleurs, l’entretien du tronçon routier Ayos-Nkondobo-Fanbikang dans le Nyong et Mfoumou, les travaux d’accès au pont définitif sur la rivière Kama sur le tronçon Mengueme-Ngomedzap dans le Nyong et So’o, l’entretien partiel de la route régionale desservant la ville de Mfou et la réfection du pont sur la rivière Ato’o dans le département de la Mefou et Afamba. Les départements du Mbam et Kim et de la Lekié viennent compléter cette liste, avec d’une part la construction du pont sur la rivière Kieng pour le Mbam et Kim et d’autre part les travaux d’extension du CETIC d’Akok dans la lékié. La Région du Centre est composée de dix départements. Deuxième région du pays par son extension territoriale. Elle couvre une superficie de 68926km2 soit 14,5℅ du territoire national. Elle abrite plus de 2.501 200 habitants. Il est difficile avec la modicité des moyens du Conseil Régional du Centre, de couvrir l’ensemble des besoins desdits dix départements termes d’infrastructures de développement. Des stratégies sont mises en place pour relever le défi. C’est pourquoi, le Conseil Régional du Centre s’est doté d’importants équipements de génie civil, en vue de l’aménagement de la voirie régionale. En tout état de cause, le premier vice-président du Conseil Régional du Centre a souhaité, la levée urgente de ces hypothèques qui plombent le développement harmonieux de la région, autant que la révision concertée de la loi de 2019 portant code général des collectivités territoriales décentralisées.
Tobie Atangana.