Le centre-ville de Soa est bondé de monde. C’est le lieu par excellence de coexistence de toutes les activités. On y retrouve tous les secteurs de commerce, les acheteurs et les vendeurs de vivres frais. Des transporteurs opérant sur le réseau routier Soa-Yaoundé et ceux chargés d’offrir leur service à des populations villageoises dont le rôle est de nourrir la ville de Soa de sa production agricole. A coté de ces catégories de transporteurs, vient s’ajouter les motos-taxi, qui assurent la liaison des quartiers de la ville par le transport des personnes et des biens. On peut dénombrer des milliers de motos-taxi au centre-ville de Soa, partageant ici et là, une partie de querelle avec les transporteurs des marchandises à la brouette. On a une ville pleine. Une plénitude, qui n’est pas au sens spirituel, la plénitude de perfection. Cette plénitude n’aboutie en rien
dans la perspective grammaticale, au plein épanouissement. Le sentiment qui vous envahit face à ce tableau sombre, est l’impression d’être face à la misère la plus absolue. Les hommes et les femmes sur le théâtre du centre-ville de Soa semblent se débrouiller pour vivre. Ce sentiment s’accroit lorsqu’on est en période de pluies ou de sécheresse avancée où on voit ces hommes et ces femmes patauger dans la boue et la poussière. Le centre-ville de Soa, est un milieu insalubre. Les mêmes qui utilisent cet espace urbain, pour leurs différentes activités, le salissent à longueur de journée et la pro action qui devrait être celle de l’autorité municipale dans l’enlèvement des ordures est quasi inexistante. Conséquence, des interrogations s’élèvent pour questionner le rôle d’un maire. En effet comment peut-on admettre que mandat après mandat, la place
névralgique d’une ville comme le centre-ville de Soa, demeure dans un état invivable. e centre ville d’une ville, est le premier endroit de la ville où nait le sentiment de faire le tourisme. C’est la vitrine de la ville. Le lieu où peut s’informer tout visiteur, sur la qualité de la prise en charge de la ville, par les autorités dirigeantes. Il marque les différentes transitions politiques opérées, en termes de réalisations. Soa est une ville aux activités multiformes. De l’exploitation des carrières, des entreprises de poids comme SOFAMAC, la décharge d’Hysacam associées aux nombreuses quincailleries et boutiques qui poussent chaque jour de terre comme des champignons, on ne peut que se demander, où vont les recettes produites par ces activités ?