LE CENEEMA AU CHEVET DE L’USINE À TRACTEURS D’EBOLOWA

Les membres du Conseil d’Administration du Centre National des études et d’expérimentation Agricole ont effectué une visite au site qui abrite les structures de montage et d’entreposage des engins et matériels agricole à Ebolowa. L’objectif était, la réhabilitation du site, par l’entremise des grands travaux. Le constat que l’on peut faire une fois sur le site est que, le site est envahi par la broussaille. « Depuis 2011, date de la création de l’usine de montage des tracteurs, personne n’y a plus mis les pieds, sinon quelques agriculteurs qui y aménagent quelques espaces pour sécher leurs denrées alimentaires ». S’indigne un habitant de Ngalan. Une usine de montage des tracteurs, c’est le haut lieu de vrombissements des moteurs. A Akak Essatolo site de l’usine, il n’y a pas âme qui vit. Tout s’est arrêté après le Comice agropastoral d’Ebolowa où plus de 18milliards de francs CFA avaient été débloqués des comptes publics, pour le financement de la mise sur pieds de l’usine. La réhabilitation des deux sites, celui de Ngalan prévu pour l’entreposage des engins et celui d’Akak Essatolo aménagé en 2011 pour le montage des tracteurs va nécessiter d’importants moyens comme l’a annoncé le Directeur Général du CENEEMA lors de la visite de l’usine par le conseil d’administration. « Il y a du travail à faire, et cela va nécessiter des ressources » déclarait Andrée Caroline Mebanda Bate. Les ressources publiques vont être encore mobilisées. Rien ne garantit que cette dépense publique serve les besoins de la cause. La négligence des pouvoirs publics camerounais en matière d’investissement public est incompréhensible, surtout quand il s’agit des domaines comme l’agriculture qui occupe une place centrale dans l’économie. Au Cameroun, l’agriculture représente plus de la moitié des recettes non pétrolières et emploie presque 60% de la population active. Ces chiffres pourraient doubler dans le cas d’une prise en charge sérieuse de ce domaine par l’Etat.