Nous sommes au quartier abattoir de Yaoundé à Etoudi. On peut observer aux environs de la SODEPA (Société de Développement et d’Exploitation de la production animale). De nombreux troupeaux de bœufs sont accompagnés par des bergers munis de bâton dont ils se servent de temps en temps pour discipliner les bêtes qui sortent des rangs. La première remarque que nous faisons est que, les bœufs qui sortent des rangs et ceux qui s’y maintiennent, utilisent la voie publique en concurrence avec les automobilistes qui, parfois s’arrêtent pour laisser passer les animaux. Nous prenons d’assaut un des bergers sur la question de savoir si les animaux qu’ils conduisent ont une voie qui leur est propre. « Non » répond t-il. Puis de renchérir : « si les bœufs avaient leur propre route, aucun berger n’utiliserait la voie publique pour les déplacer. » nous mettons le cap au sein de la SODEPA où nous rencontrons un agent du service qui a voulu garder l’anonymat. Pour lui : « la question des pistes pour animaux en déplacement prévue par la loi de 1976, n’est pas appliquée et cela témoigne bien comme vous pouvez l’observer, de la négligence de la part des pouvoirs publics. » regrette notre interlocuteur. La mise à mort de 17 moutons par l’autorité administrative de la région du littorale le 15 mai 2024, en application des dispositions des lois qui encadrent l’activité de l’élevage au Cameroun, apparait comme une application partielle de la loi de 1976.
Jean Bosco Awono.