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LA  POLICE MUNICUPALE : UNE SOURCE D’ECUEILS DANS LE SYSTEME DE L’ORDRE PUBLIC AU CAMEROUN.

Il y a moins de deux semaines environ, une tragédie a eu lieu dans la commune d’arrondissement de Yaoundé 1er. Cette tragédie a brutalement enlevé à la vie, un conducteur de mototaxi et son client, à l’occasion d’une course-poursuite lancée par un agent de la police municipale de la commune d’arrondissement de Yaoundé 1er. Cette course pour le moins aventureuse, s’est achevée pour le conducteur de mototaxi et son client, sous les roues d’un camion de plusieurs tonnes. Exaspérée par ce scandale meurtrier, une foule immense constituée des résidents des quartiers Etoudi, Tongolo, Mballa II et environs, a envahi la voie publique interrompant pour ainsi dire, la circulation pendant plusieurs heures en réclamation de la condamnation à mort de l’agent de la police municipale ayant été selon elle, à l’origine de la mort du conducteur de mototaxi et son client. Le Ministre de l’Administration Territoriale Paul Atanga Ndji, après la décision de suspension de la police municipale de toute activité de contrôle sur la voie publique, a demandé aux maires des sept arrondissements de la ville de Yaoundé, de se conformer aux dispositions du décret présidentiel du 09 août 2022 fixant les modalités d’exercice de la police municipale. Ce décret rend possible l’existence et l’exercice de la police municipale sous trois principales conditions dont, une délibération du conseil municipal, l’approbation de cette délibération par le ministre de la Décentralisation et du Développement local et enfin, la formation des agents de la police municipale à la National School of Local Administration ( NASLA). Ces conditions qui semblent sur le plan de la forme ne poser aucun problème, sont en réalité l’aiguillon d’un faisceau de tension source du type de tragédie ayant enlevé à la vie le conducteur de mototaxi et son client. A ce propos, la loi du 09 août 2022, attribue une compétence aux communes en matière de police municipale, sans leur en donner les moyens d’exercice de cette compétence. La création et la formation des agents de la police municipale sont à la charge des communes. Résultat, depuis le 09 août 2022 seules 22 communes au Cameroun sont prêtes pour la formation de leurs agents de police à la NASLA dès le mois de juin prochain. 338 communes se trouvent être en difficulté pour remplir lesdites conditions. L’idée d’une police municipale sans les moyens nécessaires pour son fonctionnement, est une source d’écueils dans le système de l’ordre public au Cameroun.

Tobie Atangana.

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Written by tobie atangana

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